Chroniques de la cabane
publié en septembre 2017 aux Editions Jacques Flament
Les notes principales de ces chroniques ont été écrites au coin du feu. Non, attendez, pas dans un canapé moelleux à côté d'une cheminée. Au coin d'un feu de camp, dehors, sous les étoiles ou sous le soleil, assise sur un banc en palettes, avec une caisse en carton de kiwis bio en guise de table. J'ai eu deux ans pour gribouiller des choses dans mon carnet, dans ces montagnes chères à mon coeur où j'ai vécu ma vie de sauvageonne. Puis il m'aura fallu encore deux ans pour parvenir à accoucher de ce témoignage aux forceps. Car étonnamment, il m'a semblé bien plus dur de quitter ma cabane que de quitter ma vie citadine, malgré les bonnes raisons qui m'animaient....
Parce que rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, je vous invite à venir faire un tour dans ma cabane, à y entrer et à en sortir, pour réfléchir avec moi à ce qui nous est vraiment nécessaire pour être heureux...
Qui n'a pas rêvé un jour de s'échapper de la complexité d'un mode de vie effréné pour aller vivre dans une cabane dans la nature, au rythme des saisons ? Qui n'a jamais été titillé par l'envie de simplifier radicalement sa vie ?
Un jour, le rêve ne m'a plus suffi. Un jour, je n'ai plus pu. Je n'ai plus pu courir d'un rendez-vous à l'autre entre des murs et du bitume, mon agenda sous le bras, mon smartphone stridulant dans la poche. Dans ce slalom géant entre entre burn-out et chômage, j'ai pris la tangente. J'ai pris la voie de la simplicité joyeuse. Moins d'argent, moins de besoins matériels. Plus de temps, plus de créativité. La débrouille élevée au rang d'art de vivre.
Comment on vit avec trois fois rien dans la nature ? Vraiment heureux.